Il arriva. S’assit. Et regarda longuement vers l’horizon à sa droite, laissant son regard glisser sur les vagues molles. Le vent se leva un petit moment après qu’il fut arrivé et, à présent, il le caressait dans les cheveux les mêlant à l’eau salée.Elle arriva au bout d’un moment. S’assit en face de lui. Le regarda. Se laissa regarder. Maintenant, ses cheveux bouclés se mêlent à leur tour avec à l’eau et au sable apportés par la brise.
Ils ne parlent pas. Le bruit des vagues alourdi l’air déjà saturé de parfums de fleurs lointaines et d’effluves la mer toute proche. Pas un seul mot. Aucun de regard, ni long et ni effleurant. Les deux assis face à face, assis en tailleur, comme pour une prière. Mais celle-ci, non plus, ne sera pas dite.
Le soleil commençait à plonger ses rayons chaud, et las à l’eau marine fraîche désormais presque calme et il se mit à émettre cette couleur douce du soir, du rose de la rose de Chine, de la barbe à papa, des nuages imbibés de grenadine bien sucrée. Peu à peu le vent se dissipa rendant leurs cheveux soudainement pesants et tristes, immobiles, et leur silence résonna dans l’accalmie.
Il se leva le premier, et il tenta de passer derrière elle en promenant tendrement ses doigts dans sa chevelure brun foncé, juste un petit moment, puis il s’en alla. Il continua son chemin la laissant derrière lui, sans se retourner.
Elle s’attarda encore un moment, regarda sans hâte et sans contrainte l’immense miroir et la double image du soleil qui prenait déjà pleinement son bain.
Elle se leva à son tour. Fit face à la mer. Puis s’accroupit et dessina quelque chose dans le sable avec les doigts. Se relevant pour la deuxième fois, elle évita de regarder vers la gauche fit une petite pirouette et partit, elle aussi.

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