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lundi 7 décembre 2009

Gratifiée


On sonne à ta porte.
Tu te lèves lentement, tu viens à la porte et regardes par le judas. Tu ne vois personne. Tu regardes encore une fois, plus soigneusement. Toujours personne. Tu te saisis de la poignée de la porte et la presses lentement. Avec précaution tu ouvres la porte et sors la tête dehors. D’un regard rapide tu parcours le couloir. Toujours personne. Mais sur ton paillasson se trouve un objet. Surprise tu l’examines du regard avant de le prendre dans ta main déjà moite de l’impatience.
La porte se referme vite derrière toi, et tu te laisses soutenir par sa lissesse fraîche. Puis tu te laisses glisser lelong de cette surface rafraîchissante, pour t’asseoir et pour reprendre des forces, épuisé par ta propre curiosité.
Les genoux pliés, le menton posé dessus, tu retournes entre le bout des doigts l’objet soigneusement emballé. Il est volumineux, mais pas lourd ; régulier, mais pas rectangulaire ; il est mou et pourtant compact. Il ne t’inspire aucune idée sur son contenu.
Le papier cadeau est fabriqué à la main, décoré de signes japonais de couleur bleu turquoise. Lorsque tu approches le paquet de ton visage illuminé par l’envie, tu sens un parfum doux, très agréable. Tu cherches dans ta mémoire mais tu ne trouves pas de nom à lui attribuer.
C’est là que tu aperçois un fin ruban rouge qui sort d’un pli de l’emballage. Tu tires dessus et une toute petite enveloppe blanche glisse hors du paquet. Tu le poses par terre entre tes jambes pliées et tu reprends tes gestes : l’air pensif, tu retournes l’enveloppe entre au bout de doigts, tu ne la regardes même pas. Puis d’un coup tout tu te ressaisis et tu approches la petite chose de ton champ de vision. Tu l’ouvres et tu sors la petite carte qu’elle contient.
« Bonnes fêtes ! » y est écrit d’une écriture presque calligraphiée.
Pas de signature.
C’est là que tu ouvres, avec une rapidité haletante, ton cadeau.

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